Il a accompagné toute ma vie. Je suis Vaudois comme lui l’était. Je suis sensible, comme lui l’était, Je suis énervé comme lui l’était. Michel Bühler est parti et ça me touche plus que je ne l’aurais imaginé. Depuis la Fête de la chanson romande jusqu’à ces jours derniers, il faisait partie de mon patrimoine affectif, tendre et parfois agaçant. Je l’avais rencontré en 2017 à la sortie de Vague, son 20ème album. C’était pour la RTS, l’émission Couleurs locales. J’étais allé derrière Montparnasse, là où il m’avait ouvert les portes de son petit domicile parisien. Il m’avait offert un café bien serré, il m’avait donné une chanson malgré une voix fatiguée ce matin-là. On s’était revu chez lui à Sainte-Croix. Il m’avait chanté et rechanté (pour mes images) Vague, avec délicatesse. On s’était parlé avec pudeur, avec une certaine gêne aussi; on s’était parlé à la Vaudoise, avec un sourire en coin. Et puis au revoir et merci… Salut l’artiste ! Oui, Michel Bühler, tu vas me manquer.

Ci-dessous le lien vers l’émission Couleurs locales (RTS). À lire à partir du time code 12:51

https://www.rts.ch/play/tv/redirect/detail/8579352

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