Editions Vérone, février 2021

Le visage de l’homme qui la regarde par la fenêtre avant de la Caravelle est doux, pâle. Mon Dieu qu’il est beau ! Florine susurre plusieurs fois cette phrase, incapable de parler à haute voix. Les lèvres de l’homme crient maintenant à travers la vitre. Vous allez bien mademoiselle ? Elle écoute cette voix étouffée, elle regarde ce visage, muette. Dites, vous allez bien ? répète la voix. Le type commence à douter. Il gueule. Elle sourit. Elle lui sourit. Vous êtes sûre ?  » La voix du souvenir est, d’abord, une histoire d’amour. C’est aussi une histoire de rencontres : un pendu haut perché, des collabos de la Seconde Guerre mondiale, un proxénète presque honnête, une femme têtue et entêtante, des nonnes et des curés complices, des prostituées haïtiennes, des truands de tous calibres, ou encore un milicien encombrant et son trésor planqué chez des Carmélites lémaniques. Ce roman, sensible et puisant, nous rappelle que les souvenirs jouent souvent avec nos fantasmes. Guy-Olivier Chappuis est un journaliste suisse. Pendant une quinzaine d’années, il travaille dans la presse écrite (rubriques régionale, sportive, nationale et économique) avant d’être engagé à la RTS – Radio Télévision Suisse -, le service public audiovisuel romand. En 2016, il publie son premier roman, Sous le Viaduc, aux Editions des Sauvages, à Genève. Aujourd’hui, il signe avec La voix du souvenir son deuxième ouvrage.