Quand j’étais môme Vallotton c’était des camions de transports, des camions verts il me semble. Aujourd’hui Vallotton c’est d’autres transports. C’est Félix et son oeuvre que je (re)découvre au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne. Deux heures de déambulation où le souffle me manque. Certaines peintures me touchent comme une première fois, avec les transports de l’émotion brute, d’autres me semblent connues, elles remontent à la surface des souvenirs sans filtre; c’est violent, c’est trouble, c’est magnifique. Les paysages m’ont subjugué : les bords de Loire (entre Orléans et l’Océan) que je retrouve différemment, la Seine (Les Andelys) en route sinueuse pour la Manche. Verdun m’a flingué. Et que dire des plages, des rivières, des forêts revues et sublimées par le peintre. Je pourrais en rajouter avec les gravures sur bois étonnantes, les nus intrigants, les dessins de presse délicieux et tout le reste que j’oublie et habite déjà mon être transporté. À voir et revoir jusqu’au 15 février 2026.

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