Chill, etc…

Crénon !  « On est genre une centaine, chill. » L’entrée du Départ de Feu d’Adrien Gygax avait tout pour m’exaspérer… chill. Cette expression jeuniste, à la mode des années dix (2010), bien dans la dispersion de nos si chers millénials me bloque. À chaque intonation de ce tchillllll, je me butte ! Normal, je suis un double millénial, un double chill. Et pourtant ce diable de Gygax a réussi à me faire passer de cette entame scabreuse à une deuxième phrase, puis à un paragraphe, enfin à des chapitres… Je me suis laissé embarquer par cette histoire toute simple et banale d’un solide burn out. César, c’était moi; ses faux-amis, mon voisin, mon copain, mon prochain; Montricher et sa forêt magique, mes toilettes, la Polynésie et ses gourous climatiques, ma terrasse. J’ai aimé cette déambulation entre ici et là-bas, à l’intérieur d’une âme à la ramasse. J’ai goûté aux rencontres de tout poil et aux personnages tellement ambivalents. J’ai reconnu les doutes universels, j’ai découvert une génération si proche, déjà lointaine. Le style est fluide, le vocabulaire précis, la syntaxe à toute épreuve. Les références, Nietzsche, Héraclite, Thoreau, ça pouvait faire peur, mais leurs résurrections sont passagères ( même pas le temps de se prendre les cheveux). Et si vous sentez quand même une petite nausée, passez à la page 128 et offrez-vous une rasade généreuse de gentiane de chez Bonny aux Charbonnières. Gygax est un esthète tranquille, un dandy sans excès, un auteur de qualité supérieure. Si vous n’avez pas de temps à perdre, lâchez votre ouvrage et prenez Départ de feu à pleines mains !

Deux sur trois

Avec la parution de son premier roman, mon complice Raphaël Guillet me rejoint sur les gondoles des librairies. Il reste Claude, le troisième larron de la grande aventure du Joufflu. Je suis impatient de le voir prochainement édité.
Raphaël donc. Doux comme le silence a été publié en décembre 2021 et va être bientôt être réédité aux Éditions Favre à Lausanne. Que du bonheur !
En deux mots, il s’agit d’une enquête policière qui touche une actualité extrêmement brûlante : la chasse au bruit dans la ville, le bruit des mobiles, le chahut que nous générons, toutes et tous, chaque minutes, via nos téléphones portables.
Face à ce vacarme éreintant, nous restons le plus souvent muets, sauf un type. Victor Morand. Lui les hurleurs de smartphones, il les bute ! Comme ça, vous connaissez le vilain dès les premières lignes. Le talent de Raphaël est de nous tenir en haleine : le tueur va-t-il s’en tirer ? Son combat nous plaît, le bonhomme un peu moins, reste qu’il est futé, bien organisé et bougrement ambitieux. Il tue, s’en va, se cache, attend et… recommence. Ça donne envie, non ? Oui, évidemment, surtout qu’avec Claude, on a pas mal aidé l’auteur… Le Joufflu, c’est la bande des trois, depuis quarante ans.

Doux comme le silence

Un tueur au bout du fil !

Merci Mimi !

Voici, enfin, une réaction ! Jusque là, tous mes amis, toutes mes connaissances journalistiques ont fait semblant de ne rien voir, de ne rien savoir. Ils ont pourtant – tous – reçu mon livre. Ils ne m’ont même pas fait le moindre signe… Aucun.e. J’imaginais – je le pense aujourd’hui encore – qu’ils ont préféré jouer les indifférents pour ne pas me peiner, pour ne pas dire ouvertement que ma Voix… était trop mauvaise pour en parler, pour écrire la plus minuscule des lignes à son sujet… Merci à eux ! Sauf qu’il y a plein, plein de lecteurs amis, et moins, qui n’ont pas attendu l’avis avisé des professionnels de la profession pour le lire… et qui m’ont déclaré leur plaisir avec mon roman. Il y en a même qui ont adoré (ce n’est pas moi qui le dit) ! Donc, il y a eu ce silence spectral de mes ex-collègues de l’écrit et de l’audiovisuel, jusqu’à ce sursaut signé Mireille Callu. À vous de voir comment… Merci, Mimi !

Pourquoi j’écris…

Voilà pourquoi j’écris la biographie du peintre Edgar Mabboux. Pour l’émotion qui m’a saisi l’autre matin devant son chevalet.  » Il n’est pas fini…  » me dit l’artiste. Je m’en fiche, je suis sidéré. Ce mélange de lueur, de sombre, de couleurs enlacées me laissent pantois. Je prends une photo (celle ci-dessus) de piètre qualité, mais j’ai besoin d’emporter avec moi un morceau de ce geste qui me touche. Oui, j’ai eu raison d’entamer cette biographie incroyable ! Oui, je vais arriver à faire éditer cette histoire romanesque ! Oui, la vie est belle ! Incroyablement !

Zafon d’été

« … les livres dont personne ne se souvient, les livres qui se sont évanouis avec le temps, vivent pour toujours en attendant de parvenir un jour entre les mains d’un nouveau lecteur, d’atteindre un nouvel esprit…  » Il aura fallu atteindre la page 940 du Labyrinthe des Esprits de Carlos Ruiz Zafon pour tomber sur cette phrase magique – et quelques autres qui l’entourent – pour rêver. Très fort cette nuit. Oui, être édité, c’est espérer aller à la rencontre d’une nouvelle lectrice, d’un nouveau lecteur, de faire naître une nouvelle lumière chez lui ou elle. Une quête que je mène joyeusement certains jours, péniblement, parfois. La Voix du Souvenir toussote (merci aux grandes libraires romandes) et Sous le Viaduc ressort ici et là de l’anonymat. Lisez, relisez les 4 tomes du Cimetière des Livres oubliés, 2550 pages en poche chez Acte Sud. Du rêve, du rêve, du rêve. Chez moi aussi, il y en a !

Oh, Capitaine, mon Capitaine !

Mélanger les oeuvres de la cave de Reynald Parmelin et les miennes, voilà qui tient de la fureur de vivre ! Et de l’opportunité ! Celle des caves ouvertes vaudoises du week-end prochain. Les portes du domaine de La Capitaine à Begnins seront ouvertes le samedi 4 septembre déjà, de 9 h. à 17 h. Dimanche 5 septembre, je rejoins le team Parmelin avec mes bouquins de 10 h. à 17 h. Non seulement je fais des prix à faire pâlir les libraires romands (si vous ne me croyez pas, vous n’avez qu’à venir vérifier…) de surcroît je dédicace. Sur place, il y aura les fameux Malakoffs du coin à déguster avec les magnifiques vins bleus de La Capitaine. Il y a aussi un nouveau chai à découvrir. Merci à Reynald qui m’accueille avec des vins ciselés à son image: chaleureux, souriants, généreux. Venez nous voir !

www.lacapitaine.ch  

Le virus de la liberté

Les temps sont durs pour les amoureux de la liberté. Je pense à ceux qui vivent du côté des forces obscures de l’Occident, à l’ombre des sociétés capitalistes repues de bien-être. Je ne parle pas ici des humains qui s’éclatent au soleil de l’Afghanistan, au firmament de la Syrie, dans les jardins de la Birmanie, etc… Oui, je pense en premier lieu à nous, les descendants désormais (trop) lointain de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. L’universitaire Denys de Béchillon relit fort heureusement pour nous l’article 4 d’un texte tellement essentiel, dans L’Express du 12 août dernier, voici :  » la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui…  » La suite, logique, implacable, les non-vaccinés – minoritaires – ne respectent pas cet article 4. Ils sont aujourd’hui les transmetteurs prioritaires du virus en mettant le groupe social dans son ensemble en danger de (re)contamination. Ils ne sont pas altruistes, ils sont égoïstes. Et ils n’assument pas leur choix, réclamant à corps et à cri le droit à « leur » liberté. Une liberté toxique qui tue à bout portant l’article 4 de la Déclaration ! Denys de Béchillon le dit mieux que moi.

Mercisssssssssss !

Nous étions 600 000 pour Espagne – Suisse sur RTS2 vendredi soir dernier et vous étiez une petite quarantaine pour ma dédicace le lendemain, samedi 3 juillet, à la librairie La Fontaine… Mercissssssss à mes fans sans cheveux blonds, sans bolide écarlate, sans short maculé, sans chauvinisme soudain, sans but… mercis et mercis pour votre soutien, pour vos mots, pour vos sourires… J’ai adoré parler avec vous, mes lecteurs, et vous voir partir avec mon bouquin sous le bras… Je me suis battu, sûrement maladroitement, pour vivre ces instants d’échange. Mercis ! Je vous embrasse…

Dédicaces à La Fontaine !

Oyez ! Oyez ! Le samedi 3 juillet, ça y est on ouvre ! La librairie La Fontaine me reçoit pour un vernissage et dédicaces de La Voix du Souvenir ! Dès 11 heures ! Quel bonheur ! Double bonheur. D’abord parce que j’espérais au plus profond de moi – rencontrer des lecteurs à l’occasion de signatures – se réalise enfin, puis parce que la librairie La Fontaine accueille de nouveau un auteur après des mois et des mois d’abstinence covidienne; et c’est auteur c’est moi. Je suis ému ! Je vous attends. Avec Jean-Marie, Véronique et l’équipe de la librairie, on vous tend les bras.
https://1drv.ms/w/s!AgoBYzqmybkToV1saYoNiZ6BEBMT

La fête à La Fontaine…

Bientôt… bientôt… La Voix du Souvenir à la fête ! Vernissage prévu en fin de semaine prochaine à la librairie La Fontaine à Vevey. Date à préciser, soit le jeudi 1er juillet en fin de journée, soit le samedi 3 juillet en fin de matinée. À suivre sur ce blog et sur les réseaux sociaux habituels !