
Amours chaotiques
Y’a-t-il autre chose de plus émouvant et fort dans la vie que l’amour ? Non bien entendu. « La Voix du Souvenir » est donc bien un roman d’amour. Mais pas seulement. Il s’ agit aussi d’une histoire d’ aventures avec un mélange surprenant de personnages fictifs et réels. Un roman initiatique fait de fuites et de retours inattendus entre Lausanne, Paris et Nice.
Sans plan tracé au cordeau, je suis donc parti sur les traces d’Aloys – un vieux prénom vaudois – et Florine – un prénom très vieille France. Ces deux personnages m’ont ouvert les voies de leurs fuites , ils m’ont tiré la plume, ils m’ont attiré vers d’autres personnages inspirants.
En me suivant, vous découvrirez, sur la route de Florine et Aloys, des truands collabos, de drôles de nonnes, des cachetonneuses haïtiennes, les patrons d’une entreprise de ventes par correspondances d’un autre temps, un policier évanescent mais persévérant. Sans oublier un certain Paul Touvier et son trésor de la milice que l’on croyait disparu à tout jamais.
Et si la « Voix du Souvenir » était finalement un roman métaphysique porté par la voie douce d’une beauté ressuscitée qui a fini par m’envoûter.
PRESENTATION
Elle, c’est Florine ; lui, Aloys. Leur vie, un périple de près de soixante ans au long du XXe siècle. De Lausanne à Paris en passant par Nice, La Voix du Souvenir, c’est d’abord une histoire d’amour. C’est aussi une histoire de rencontres : un pendu haut perché, des collabos de la Seconde Guerre mondiale, un proxénète presque honnête, une femme têtue et entêtante, des nonnes et des curés complices, des prostituées haïtiennes, des truands de tous calibres, un milicien encombrant et son trésor planqué chez des Carmélites lémaniques. La Voix du Souvenir nous rappelle que les souvenirs jouent souvent avec nos fantasmes.
EXTRAIT
Le visage de l’homme qui la regarde par la fenêtre avant de la Caravelle est doux, pâle. « Mon Dieu qu’il est beau ! » Florine susurre plusieurs fois cette phrase, incapable de parler à haute voix. Les lèvres de l’homme crient maintenant à travers la vitre.
– Vous allez bien, Mademoiselle ?
Elle écoute cette voix étouffée, elle regarde ce visage.
– Dites, vous allez bien ? répète la voix.
Le type commence à douter. Il gueule. Elle sourit. Elle lui sourit.
– Vous êtes sûre ?